Les 1001 vies du mobilier

De la conception à l’utilisation, en passant par l’approvisionnement, la fabrication, la vente, la réparation et enfin le recyclage… le mobilier a 1001 vies ! Sujet incontournable du design, il doit lui aussi s’inscrire dans l’économie circulaire, tout en étant accessible à tous..

C’est le défi proposé aux participants de Design Zéro Déchet 2024 : concevoir du mobilier évolutif, réparable, réemployable. Ils devront imaginer des solutions d’ameublement durables pour les particuliers, en prenant en compte l’ensemble des contraintes et enjeux de la filière du mobilier. en portant une attention spécifique à la filière du mobilier dans son ensemble.

Pour les accompagner dans ce challenge, les candidats bénéficieront du soutien de Charlotte Juillard, leur marraine, et de plusieurs partenaires de renom. Pour en savoir plus, consultez notre boîte à outils ou les modalités de participation.

 

Jeudi 25 mai, les lauréats du concours DZD 2023 ont été dévoilés lors de la soirée de remise des prix organisée par le Syctom ! À cette occasion, les candidats, designers, professeurs et professionnels du tourisme se sont réunis au Dock B (Pantin).

Découvrez dès maintenant l’exposition virtuelle du concours DZD 2023, dédiée à l’éco-conception dans l’hébergement touristique.

 

Une table ronde autour du tourisme durable

Après l’ouverture de la cérémonie par Corentin Duprey, Président du Syctom, deux designers invités se sont réunis pour une table ronde autour de la thématique « Design et tourisme durable » : le designer Patrick Jouin, Président du jury et parrain du concours DZD 2023, ainsi que le designer Thomas Delagarde, membre du jury. L’occasion de revenir sur les enjeux et nouvelles ambitions de l’éco-conception dans le domaine du tourisme.

 

Des projets variés et innovants

Pour « Imaginer le tourisme de demain », les candidats ont proposé des solutions de prévention et de gestion des déchets variées et innovantes, qui permettent de continuer à découvrir de nouvelles destinations et de profiter pleinement de l’expérience touristique.

À l’occasion de la soirée, les finalistes du concours ont tour à tour présenté leurs projets face au public. Supports de sensibilisation aux éco-gestes, applications mobiles pour rendre les séjours en camping plus durables, ou encore échantillons de produits d’hygiène solides et responsables dans les hôtels : les candidats ont imaginé des projets ambitieux, prenant en compte l’expérience des hébergeurs et des touristes.

 

Six projets récompensés

À l’issue de la présentation des projets finalistes, les lauréats ont été révélés, notamment par les partenaires de l’édition 2023 du concours, l’association Acteurs du Tourisme Durable et le groupe Pierre & Vacances – Center Parcs. Cette année, ce sont six projets qui ont été récompensés. Sur les 14 projets présélectionnés, 3 projets ont été distingués dans les catégories suivantes : consommation durable, économie de la fonctionnalité et changement de comportement. Pour la première fois, les agents du Syctom ont participé au prix spécial du Syctom, en sélectionnant leurs projets préférés avant le choix final d’un jury interne, présidé par Léa Vasa, Présidente de la commission Économie Circulaire. Deux autres prix ont été décernés : le prix Nomade Aventure et le prix coup de cœur des étudiants.

 

4 projets sur le podium

Compers

Le prix « Économie de la fonctionnalité » a été décerné à Héloïse Godineau, Antoine Habay et Candice Argaud, étudiants du Parcours Créa 360 à L’ISCOM Lyon, pour leur projet CompersCompers est une application mobile pour simplifier l’échange et la mise en relation des campeurs. L’application se base sur une logique de prêt de matériels, pour limiter les dépenses économiques et écologiques.

Écokit

Pour le prix « Changement de comportement », c’est Écokit, le projet créé par Amandine Urbain et Isaiah Hugot, en troisième année DNMADE événement au lycée technologique Maximilien Vox et au lycée François Mansart, qui a été désigné par le jury. Écokit est un dispositif mural dans-lequel sont disposés les éléments d’un kit de bienvenue éco-reponsable pour les sites de Center Parcs. Les produits d’accueil proposés dans Écokit sont des produits en vrac, tous issus de matériaux recyclés ou ne produisant pas de déchets en fin de vie.

Trokbox

Le projet Trokbox, imaginé par Zélie Lanée et Vanina Sarafova, étudiantes en DSAA Communication de marque à l’ENSAAMA Paris, a quant à lui remporté le prix « Consommation durable ». Trokbox est un dispositif qui vise à accélérer l’adoption de pratiques plus vertueuses chez les campeurs. Chaque espace de ce dispositif est construit pour accueillir des objets spécifiques selon quatre catégories : cuisine, hygiène, loisirs, jeux de plage. Les campeurs peuvent y déposer les objets dont ils n’ont plus l’utilité ou s’y servir selon leurs besoins. Une solution alternative pour favoriser le réemploi et la création de liens entre campeurs.

Brew.

Pour terminer, Brew, conçu par Ilysa Binti Abd Ghafar et Aliff Rostam, étudiants à l’Université Technologique de Belfort-Montbéliard, en troisième année d’Ergonomie Design et Ingénierie mécanique, a reçu le prix du Syctom. Brew. est un plateau d’accueil qui permet de remplacer les capsules de café, les dosettes de sucre et les sachets de thé dans les chambres d’hôtels. Il vise à réduire ces déchets en proposant les produits en vrac.

 

2 prix coups de cœur attribués

Léo & Luna

Cette année, l’agence de voyage Nomade Aventure a également choisi de récompenser son projet coup de cœur. Il s’agit de Léo & Luna, imaginé par Manon Ambibard, Clément Fandos et Gauthier Perez, étudiants en Bachelor Design Produit à l’Université de Condé (Toulouse). Le concept de Léo & Luna a été imaginé pour répondre la problématique des déchets générés en festival, et viser une expérience festivalière zéro déchet. Luna est une tente éco-conçue proposée par les festivals comme alternative aux tentes apportées par les festivaliers. Léo est un kit ludique comprenant 7 produits d’hygiène et 3 sacs de tri, pour 4 jours de festival. Les produits du kit sont éco-conçus et visent à remplacer les produits amenés par les festivaliers.

Solendra

Enfin, les étudiants participants au concours ont désigné leur projet préféré, en attribuant le prix « Coup de cœur des étudiants ». C’est le projet de Marine Stroebel, Lilou Rippert et Thilane Desfilhes, Solendra, qui a été récompensé. Le projet Solendra vise à remplacer les parasols professionnels utilisés par les hôtels sur leurs terrasses ou leurs piscines par des parasols végétaux ultra-durables. Ces parasols sont constitués d’un treillage en aluminium soutenant des plantes grimpantes. Différents types de végétation sont proposés en fonction de leur résistance au soleil, de l’entretien demandé, de la rapidité de pousse, permettant d’assurer la faisabilité du projet.

Découverte des projets finalistes, rencontre avec les membres du jury et les partenaires, retour sur la thématique du tourisme durable et sur le concours en général… Visitez dès maintenant l’exposition virtuelle du concours DZD 2023 !

 

L’exposition virtuelle vous propose de découvrir la thématique du concours DZD 2023 « Aller simple pour un tourisme durable » ainsi que les projets finalistes et lauréats, révélés lors de la soirée de remise des prix du 25 mai. Vous y retrouverez aussi l’interview croisée de Corentin Duprey, Président du Syctom, et Patrick Jouin, designer et parrain de l’édition 2023 du concours, au sujet de l’éco-conception. Rencontrez également le groupe Pierre & Vacances – Center Parcs et l’association Acteurs du Tourisme Durable, partenaires du concours, ainsi que les membres du jury DZD 2023. Enfin, vous pourrez explorer en détails tous les projets finalistes : vidéo et dossier du projet, présentation de l’équipe, visuels et utilisation…

 

 

Pour cette 11e édition parrainée par le designer Patrick Jouin, le concours Design Zéro Déchet 2023 embarque les étudiant.es et jeunes diplômé.es vers un tourisme durable. Aux côtés de ses partenaires, l’association Acteurs du Tourisme Durable et le groupe Pierre & Vacances – Center Parcs, le Syctom invite les participant.es à réfléchir au tourisme de demain, en accompagnant les professionnels de l’hébergement touristique vers la transition écologique.

Photo d'un écran d'ordinateur présentant le visuel de l'édition Design Zéro Déchet 2023, "Aller simple vers un tourisme durable", devant une foule assise.
Étudiants, professeurs et partenaires étaient réunis pour la soirée de lancement du 15 septembre 2020. / © Wildbee

La France est la première destination touristique mondiale avec près de 90 millions de touristes internationaux. Cependant, s’il est un secteur clé de l’économie française, le tourisme a un impact environnemental conséquent. En effet, selon l’ADEME, sur l’ensemble du territoire national, le tourisme est responsable de 11% des émissions des gaz à effet de serre, soit l’équivalent de l’empreinte carbone d’environ 11 millions de Français. Pour évoluer vers une forme plus durable et répondre aux nouvelles tendances et aux pratiques de consommateurs conséquente à la pandémie de Covid 19, la filière se réinvente.

Repenser le développement touristique

L’Île-de-France – territoire sur lequel intervient le Syctom – est la région la plus visitée en France avec 18 millions de touristes déjà comptabilisés depuis le début de l’année ! Par ailleurs ce flux est amené à croître. « En 2023 et 2024, la France accueillera la Coupe du monde de rugby et les Jeux olympiques et paralympiques. Ces événements se déroulant sur le territoire sur lequel le Syctom est compétent, ces ambitions nécessitent indiscutablement l’ajout d’une dimension durable au développement touristique », comme le souligne Corentin Duprey, président du Syctom.

Sur ces territoires à forte pression touristique, la production de déchets augmente de 27% (source ADEME)  « En nuitée par moyenne chez Center Parcs, on compte 1,25kg de déchets, indique Émilie Riess Demeusois, directrice RSE du groupe Pierre & Vacances – Center Parcs. Cela représente 20 000 tonnes sur l’ensemble de nos 27 Center Parcs, et génère non seulement de la maintenance mais aussi des gazs à effet de serre. Tout est lié. »

La notion de “tourisme durable” revêt dans ce contexte une portée cruciale. Comme le rappelle Caroline Mignon, présidente d’Acteurs du Tourisme Durable, le tourisme durable est “tout sauf une forme de tourisme, une niche. Le but, c’est bien d’embarquer tout le monde, de repenser le développement touristique”.

Des solutions créatives pour les hébergeurs et les clients

Le concours DZD 2023 « Aller simple vers un tourisme durable » se concentre plus particulièrement sur les problématiques liées à l’hébergement marchand, tant dans le tourisme d’affaires que le tourisme de loisirs. Environ 18 000 hôtels, 8 000 terrains de camping et 3 700 hébergements collectifs intègrent ainsi le périmètre du concours.

Les participants pourront cibler leurs réflexions sur deux types de publics : les hébergeurs marchands (indépendants ou appartenant à un groupe), et les touristes-clients. Pour les hébergeurs, l’objectif est de développer un projet design éco-conçu, qui puisse répondre aux enjeux d’achats responsables, mais aussi de sensibilisation des clients, des fournisseurs et des salariés. Du côté des touristes, le focus devra être fait sur le changement de comportement tout au long du parcours-client (du choix de la destination aux modes de consommation sur place) pour tendre vers le zéro déchet.

Table ronde sur le tourisme durable lors du lancement du concours DZD 2023
Table ronde en présence des experts à l'occasion de la soirée de lancement le 15 septembre 2022 / © Wildbee

“Il faut être à la pointe de cette longue bataille pour l’écologie, pour l’éco-conception” rappelle Patrick Jouin, le designer – parrain du concours 2023, invitant les participants à s’engager “avec générosité” dans cette nouvelle édition qui ouvre grand les champs de la créativité. La diversité des hébergements touristiques, tout comme celle des clients et de leurs pratiques, offre de nombreuses pistes de réflexions. “C’est un très beau challenge pour le design que de répondre aux enjeux du tourisme durable” salue Denis Penouel, Directeur Général du Syctom.

Pour revoir le replay de la soirée de lancement

Infos pratiques, inscription et accompagnement

>> Professeur ou école ?

Vous pouvez nous contacter à concoursdzd@syctom-paris.fr pour organiser un séminaire d’accompagnement.

>> Étudiant.e ou jeune diplômé.e ?

Si vous êtes prêt.e à vous lancer, en candidat libre, vous pouvez consulter les rubriques « Comment participer ? » et « Boîte à outils » pour retrouver toutes les ressources utiles

Bon aller simple vers un tourisme durable !

À la rentrée, ne manquez pas le lancement de la 11e édition du concours Design Zéro Déchet ! Le rendez-vous est fixé au jeudi 15 septembre à 17h30 sur la chaîne YouTube du Syctom, pour découvrir toutes les informations sur la thématique 2023 : « Aller simple pour le tourisme durable ».

Lancement de la 11e édition du concours Design Zéro Déchet le 15 septembre 2022

Si la thématique de la nouvelle édition a déjà été dévoilée en juin dernier, le lancement officiel du concours DZD 2023 est un temps fort qui permettra d’en aborder toutes les facettes et de répondre à toutes les questions : comment participer ? Qu’est-ce que le tourisme durable ? Quel est le champ de réflexion proposé aux candidats ? Quels acteurs sont ciblés ?

Avec des invités de marque ! Notamment Patrick Jouin, designer et parrain de cette édition, ainsi que des partenaires, le Groupe Pierre & Vacances-Center Parcs et l’association Acteurs du Tourisme durable.

Une occasion unique pour les participants et écoles de toute la France de se familiariser avec la thématique… et d’emporter toutes les infos pratiques dans leurs bagages ! En attendant, suivez-nous sur Instagram et Twitter et n’oubliez pas de vous abonner à la chaîne YouTube du Syctom pour ne rien manquer !

Jeudi 23 juin, 18h30 : top départ pour la remise des prix du concours Design Zéro Déchet ! Professeurs, participants, anciens lauréats, designers… Plus de 150 personnes étaient réunies sur la péniche OVK pour découvrir les 4 lauréats et les projets finalistes de cette édition-anniversaire. Dès à présent, retrouvez l’exposition virtuelle du concours 2022, consacrée à l’éco-conception d’événements sportifs.

Photo des lauréats du concours Design Zéro Déchet 2022
Les créatrices et créateurs des 5 projets lauréats / ©Wildbee

Des projets concrets d’une grande pertinence

Comment célébrer le sport de façon écoresponsable, en limitant au maximum les déchets générés ? Telle était la question posée aux candidats de la 10e édition du concours Design Zéro Déchet. Après un mot d’introduction de Jean-Baptiste Mandron, directeur de cabinet du Président du Syctom, la remise des prix a démarré par le pitch des 20 projets finalistes.

En présence des marraines Régine Charvet-Pello et Lénaïg Corson, et des partenaires du Stade Français et de la Fédération Française de Badminton, les participants ont présenté à tour de rôle leur projet en 1 minute 30. Des solutions ingénieuses et malines pour réduire l’impact environnemental d’un événement sportif, en ciblant les athlètes, les organisateurs ou encore le public : des fontaines à eau adaptées aux marathoniens, de la signalétique sans gâchis de papier, un tee-shirt événementiel réutilisable… Retransmise en live sur YouTube, plus de 800 personnes ont également pu découvrir les projets depuis chez eux !

Un tout nouveau système de prix

Cette année, un nouveau dispositif de valorisation a été mis en place. 4 projets sont toujours récompensés, mais chacun dans une catégorie définie : prix « Consommation responsable », prix « Économie circulaire », prix « Éco-conception » et le traditionnel prix du Syctom,attribué à l’issue d’un jury interne présidé par Léa Vasa, conseillère de Paris et présidente de la commission « Économie circulaire » du Syndicat. Ces 4 lauréats remportent désormais la même somme de 3 000 €. Tandis que le prix « coup de cœur des étudiants », décerné par les 20 équipes finalistes elles-mêmes, a remporté 1 000 €.

Une exposition virtuelle pour valoriser les projets

Pour rendre visibles au plus grand nombre tous les projets finalistes innovants de l’année, un nouveau parcours multimedia et immersif a été créé ! Enjeux de la thématique, projets finalistes, impressions des jurés… Tout ce qui a marqué le concours DZD 2022 est à retrouver sur l’exposition virtuelle ! À lire et partager sans modération…

5 projets sur le podium

Photo du projet Bamboum, lauréat du concours Design Zéro Déchet 2022

Bamboum

Le prix « Consommation responsable » a été décerné à Paul Chassagny et Lorène Karan en 2e année DNMADe objet au lycée François-Mansart (La Varenne-Saint-Hilaire) pour leur projet « Bamboum ». Une gamme de 5 objets d’encouragement sonores en bambou, réutilisables et conçus en circuit court. « Bamboum a toute sa place dans nos événements, et apporte une dynamique plus responsable, plus engagée pour les acteurs du sport », souligne Gautier Nougier de la Fédération Française de Badminton.

Photo du projet La frite locale, lauréat du concours Design Zéro Déchet 2022

La frite locale

Pour le prix « Économie circulaire, c’est le projet « La frite locale », créé par Pauline Begoin, Jérémie Darmon & Andréa David, en 3e année architecture et design à LISAA Rennes, qui a été récompensé. Ce dispositif prévoir de produire des pommes de terre à proximité immédiate du stade, de les éplucher, les couper sur place et les servir dans des cornets fabriqués à partir de la peau. Ceci évitant l’utilisation de plastique et les émissions de gaz à effet de serre. « Ce projet met en place une notion de communauté, très intéressante dans cette approche de design, et permet de parler à différentes populations », salue Régine Charvet-Pello.

La médaille écocitoyenne

Le projet « La médaille écocitoyenne », imaginé par Robert Tarnoswki, designer produit diplômé de CREAPOLE (Paris) en 2020, a quant à lui remporté le prix « Éco-conception ». Ce gobelet rétractable réutilisable grâce à sa forme de médaille permet de réduire les déchets plastiques des supporters. « Ce projet permet d’allier la symbolique de l’objet, comme réussite sportive, à une solution écologique et pratique, par laquelle chaque détenteur va pouvoir réduire sa consommation de plastique de manière ludique », retient Benjamin Maret du Stade Français.

Photo du projet Aqua, lauréat du concours Design Zéro Déchet 2022

Aqua

Pour terminer, « Aqua », conçu par Mathieu Haro en 3e année design de produits à l’EMPC La Ruche (Paris), a reçu le Prix du Syctom. « La force de ce projet est de pouvoir répondre à la problématique des bouteilles plastiques et de non-retour des gobelets consignés grâce à la mutualisation de deux solutions pertinentes », explique Léa Vasa. Cette colonne permet ainsi d’automatiser le remboursement des consignes d’Ecocup et de faciliter l’accès à l’eau potable dans les stades.

Photo du projet Stamp's, prix "Coup de coeur des étudiants" du concours Design Zéro Déchet 2022

Stamp’s

Enfin, le prix « coup de cœurs des étudiants » a été remis à « Stamp’s », de Maïlys Collin, Sophie Cordier et Camille Guérin en 3e année architecture d’intérieur et design à LISAA Rennes. Ce dossard éphémère évite le gâchis de papier grâce à un système de tampon lavable appliqué sur les tee-shirts.

Place à la concrétisation !

Même après la remise des prix, le concours DZD 2022 continue ! Avec l’accompagnement de Thema Design et des partenaires, le Syctom souhaite donner vie à un maximum de projets finalistes. Certaines discussions sont déjà en cours… Plus d’informations prochainement !

La remise des prix du concours Design Zéro Déchet 2022 se tiendra le jeudi 23 juin afin de découvrir les projets finalistes de cette « Une nouvelle ère de jeu ». Pour célébrer les 10 ans du dispositif, ce temps fort sera précédé d’un après-midi de rencontres autour du design, de l’éco-conception et de la prévention des déchets. Et pour couronner le tout, deux expositions virtuelles seront mises en ligne.

Remise des prix de la 10e édition du concours Design Zéro Déchet le 23 juin, retransmission en live sur la chaîne YouTube du Syctom.

Issus de divers horizons (écoles de design ou de communication, jeunes diplômés…), tous les participants ont apporté leur pierre à l’édifice pour faire la richesse de cette 10e édition. Avec pour thématique l’éco-conception d’événements sportifs, ils ont imaginé divers solutions et projets permettant de réduire l’impact environnemental de ces manifestations, en agissant sur l’approvisionnement, la communication ou encore la sensibilisation des acteurs.

Pour découvrir les 20 projets finalistes et les 4 lauréats du concours DZD 2022, rendez-vous le jeudi 23 juin à 18h30 sur la chaîne YouTube du Syctom pour une retransmission en live ! Une soirée festive et conviviale en présence de la marraine Régine Charvet-Pello ainsi que de nos partenaires de l’année, le Stade Français et la Fédération Française de Badminton, et de nos chers participants.

Par ailleurs, à la suite de la cérémonie de remise des prix, deux expositions virtuelles seront lancées. L’une consacrée à l’édition 2022, et l’autre aux 10 ans du concours DZD afin de revenir sur une décennie de projets et d’innovation pour nous aider à réduire nos déchets.

Définition de la thématique, ateliers de suivi, sélection des projets…Tout au long de l’année, l’équipe du Syctom s’entoure de designers professionnels pour structurer le concours Design Zéro Déchet. Aujourd’hui, rencontre avec Franck Magné, qui accompagne le concours depuis 5 ans.

Photo du designer Franck Magné

Bonjour ! Pouvez-vous nous expliquer votre parcours en quelques mots ?

J’ai créé en 2014 la marque d’édition de mobilier outdoor et urbain Objets publics, dont j’assure aujourd’hui la stratégie et la direction artistique. Dès mon plus âge je dessinais et fabriquais mes jouets dans l’atelier familial de menuiserie, héritier de sept générations d’artisans. Ce lien précoce entre création et réalisation illustre bien cette approche de l’ingénierie, ce fil ténu entre design et industrie que je construis au quotidien avec ma marque.

Comment avez-vous rejoint l’aventure DZD ?

Je crois que j’accompagne le concours depuis 4 ou 5 ans déjà ! J’ai connu Design Zéro Déchet par le biais de Thema_Design, qui m’a sollicité car ils savent que la thématique de l’éco-conception m’est chère. Je vois le design comme la création d’une expérience, un moment de vie qui dépasse voire fusionne les champs traditionnels du produit, de l’aménagement ou de l’interface.

Image du projet Variation, conçu par le designer Franck Magné
Variation est un projet de recherche développé en interne. Que pourrait être une lumière innovante qui accompagne les nouveaux comportements domestiques ? Cette lampe à LED diffuse une lumière indirecte synchronisée en Wi-fi avec les objets connectés : elle accompagne les usages numériques d’une atmosphère lumineuse adaptée.

Quel est plus précisément votre rôle dans le concours ?

Je suis principalement impliqué lors des séminaires de suivi, où je conseille les étudiants pour leur éviter d’être hors sujet par exemple. Et puis je participe également au comité technique au moment de la sélection des projets avant le jury final. C’est une période dense car il y a une grande quantité de dossiers à analyser ! Enfin, on me propose également d’épauler les projets en cours de concrétisation, comme La Cabane qui est en cours de développement ou Glean qui a été réalisé. Cet accompagnement jusqu’à la concrétisation de certains projets lauréats est aussi ce qui fait la particularité, la singularité du concours Design Zéro Déchet par rapport à d’autres.

À titre personnel, comment cette expérience nourrit votre travail de designer ?

C’est super intéressant de rencontrer ces jeunes générations. À présent, on se rend compte que les sujets environnementaux que l’on aborde leur parlent. Ils y sont sensibles et se sentent concernés par l’éco-conception. C’est très motivant de faire ce constat lorsqu’on est engagé dans ce domaine-là !

Quels conseils donneriez-vous aux participants en général ?

Tout d’abord, il y a un équilibre à trouver pour formuler une réponse qui soit juste, pertinente, tout en étant séduisante et désirable. Le 2e conseil que je donnerais serait de dresser prioritairement des choses qui posent problème en termes de quantité de déchets. En effet, on voit beaucoup de projets très intéressants, mais dont l’intérêt est finalement limité. Et le 3e conseil consiste à communiquer de manière claire et concise, c’est-à-dire d’utiliser de moins de textes possibles et d’aller droit au but pour exprimer sa pensée, quitte à la développer par la suite.

Définition de la thématique, ateliers de suivi, sélection des projets…Tout au long de l’année, l’équipe du Syctom s’entoure de designers professionnels pour structurer le concours Design Zéro Déchet. Aujourd’hui, rencontre avec l’un d’entre eux : Nemo Thomas.

Photo du designer Nemo Thomas

Bonjour ! Pouvez-vous nous expliquer votre parcours en quelques mots ?

Après une prépa d’art à Paris, j’ai suivi mes études supérieures à l’ESAD de Reims, dans le cadre d’une licence en Design d’objet et d’espace. J’ai ensuite intégré le Master Design & Culinaire de cette même école, dédié à la confrontation des méthodes, outils et problématiques de ces deux univers.

Et depuis la fin des études ?

Je travaille comme designer indépendant. Je génère aujourd’hui des images, des objets et des moments, réels comme virtuels, pour des structures de tous horizons. Avec un même fil conducteur : ces projets sont toujours en lien avec les vivants. Je travaille aussi très régulièrement avec Germ Studio, où nous développons l’histoire et les lieux de nos clients comme seul le design peut le faire, du champ à l’assiette.

Comment avez-vous rejoint l’aventure DZD ?

L’édition 2020, autour du thème du gaspillage alimentaire dans la restauration commerciale, était un des rares événements à lier les problématiques essentielles de l’alimentation avec les solutions du design. Le parrainage de Germain Bourré, fondateur de Germ Studio et directeur du Master Design & Culinaire à Reims, m’a permis de mettre un pied dans le concours. Depuis, j’y suis resté tant l’expérience est enrichissante. Design Zéro Déchet apporte une vision de designer pertinente en matière de changement des comportements, toujours en lien avec les vivants.

Image du projet Athanor, conçu par le designer Nemo Thomas
Athanor est un instrument de cuisine conçu par Nemo, imaginé comme un outil d’expérimentation sur les cuissons et infusions d’aliments. Il permet de cuire avec des vapeurs, de fumer à froid et à chaud sur des parties distinctes d’un même produit.

Quel est plus précisément votre rôle dans le concours ?

J’accompagne l’équipe de Thema Design et du Syctom pour aller à la rencontre des participants, dans le cadre des séminaires de suivi organisés pour les écoles. À ce titre, je réagis aux projets en pointant les points forts et risques de chacun. Par rapport à la problématique de l’édition DZD bien sûr, mais aussi plus généralement sur la démarche et la présentation de chaque candidat ou groupe. Ma participation se conclut avec la première étape de sélection des projets !

À titre personnel, comment cette expérience nourrit votre travail de designer ?

De mon côté, c’est à chaque fois l’occasion de voir une gigantesque diversité de projets, et découvrir de nouvelles approches propres à chaque jeune designer et école. C’est une façon de nourrir mon propre travail bien entendu, mais surtout de réaliser que nos générations ont conscience des problématiques écologiques, et deviennent chaque jour plus à l’aise et innovant sur ces domaines.

Quels conseils donneriez-vous aux participants en général ?

Une fois une problématique bien identifiée dans un cadre bien cerné, il peut être bon de trouver le moyen de générer un petit changement, plutôt qu’une usine à gaz tentaculaire de projets, de démarches et d’artifices. Les personnes au contact de la création seront plus à l’aise, les ressources nécessaires moindres, et l’impact souvent au moins aussi grand. Mais cela demande du travail… Le plus dur, comme dans beaucoup d’autres domaines, c’est de faire une proposition réellement ancrée mais simple.

Définition de la thématique, ateliers de suivi, sélection des projets…Tout au long de l’année, l’équipe du Syctom s’entoure de designers professionnels pour structurer le concours Design Zéro Déchet. Aujourd’hui, rencontre avec l’une d’entre eux : Erika Cupit.

Photo de la designer Erika Cupit

Bonjour ! Pouvez-vous nous expliquer votre parcours en quelques mots ?

Je suis UX designer social et designer de service public. Après des études en design de produits, j’ai décidé de me spécialiser en innovation sociale pour répondre à des enjeux sociétaux (éducation, environnement, santé…). Pour cela, j’ai créé iun Designs, une agence de design et d’innovation sociale, ainsi que Novum Novem, une association spécialisée dans le design et le bien-vieillir.

Comment avez-vous rejoint l’aventure DZD ?

En 2016, j’ai découvert le concours Design Zéro Déchet en tant que participante. J’ai remporté le 3e prix avec le projet « Glean compost », un mobilier urbain pour glaner et composter les aliments invendus des marchés. Ensuite, j’ai été soutenue par le Syctom et le designer Franck Magné pour développer le projet à Vitry-sur-Seine. Puis en 2021 Thema Design m’a proposé de participer aux séminaires de suivi des projets du concours. Accompagner des étudiants a donc été une suite logique et une formidable opportunité.

Photo d'un atelier de co-design organisé par l'association Novum Novem.
"Avec les bénévoles de l’association Novum Novem, nous menons des actions auprès de maisons de retraite pour les accompagner dans l'amélioration des services et du cadre de vie de leurs résidents."

Quel est plus précisément votre rôle dans le concours ?

J’interviens pour mon expertise en design de produit et en innovation sociale. Et en particulier pour conseiller les étudiants participant sur leurs propositions lors de certains séminaires de suivi, réalisés auprès de plusieurs écoles.

Que retirez-vous de votre propre participation au concours DZD 2016 ?

Une fabuleuse expérience, qui m’a permis d’affirmer ma spécialisation en design autour d’enjeux sociétaux. Tout d’abord en ayant l’opportunité de concevoir un projet dans ce sens. Puis, l’accompagnement pour la concrétisation de Glean m’a permis de découvrir l’industrialisation d’un projet en design : l’évolution du projet, sa fabrication, les échanges avec les acteurs publics et associatifs…

Quels conseils donneriez-vous aux participants en général ?

Ce qui m’a été utile dans la conception de « Glean compost », c’est d’avoir bien défini mon contexte d’intervention, c’est-à-dire le marché, et les problématiques qui s’y posent, comme le gaspillage alimentaire. Je pense que plus le projet est « ancré » à partir d’observations de terrain et d’entretien avec les acteurs, puis les opportunités de design sont multiples et pertinentes.

La Fédération Française de Badminton et le Stade Français Paris Rugby sont les partenaires du concours Design Zéro Déchet 2022. Leurs représentants respectifs, Gautier Nougier et Thomas Lombard, expliquent comment ils intègrent le développement durable dans leurs événements, et ce qu’ils attendent des participants de cette 10e édition.

Photo de Gautier Nougier et Thomas Lombard, représentants de la FFBAD et du Stade Français, partenaires du concours DZD 2022

Quelle est la place de l’événementiel à la FFBAD et au Stade Français ?

Gautier Nougier : « La Fédération Française de Badminton c’est 130 000 licenciés, 2 000 clubs, et un peu plus de 3 500 événements et tournois par an, au niveau local comme international. »

Thomas Lombard : « Le Stade Français est le plus grand club francilien en termes de licenciés. 15 matchs sont organisés ici toute l’année pour l’équipe professionnelle, avec 10 000 personnes qui se déplacent en moyenne. Sans compter les matchs des autres catégories, les événements mis en place dans le cadre de séminaires avec nos entreprises partenaires. Donc au final, on est à peu près sur 150 manifestations à l’année. »

Pourquoi être partenaires du concours Design Zéro Déchet ?

GN : « La Fédération témoigne de 10 ans d’engagement sur le développement durable. Ce partenariat avec le Syctom traduit notre volonté de mobiliser toute la société sur ces sujets, en dehors du mouvement sportif. »

TL : « Pour nous, c’est une cohérence et une continuité par rapport à notre projet de transformation du club sur les cinq prochaines années. Nous sommes d’ailleurs le premier club de rugby à avoir un projet labellisé par l’AFNOR. Ce partenariat s’inscrit dans ce positionnement, et permet de mobiliser tous les acteurs du Stade Français : les joueurs et les joueuses, les jeunes et les salariés. Il faut embarquer tout le monde dans ce mouvement. Plus on pourra avoir d’événements éco-conçus, plus on pourra inciter les gens à prendre conscience des enjeux et plus on aura de chance d’y arriver. »

Comment intégrez-vous le développement durable dans l’organisation de vos événements sportifs ?

GN : « On l’intègre dès le départ, dès la réflexion et l’organisation de l’événement. Notamment grâce à des groupes de pilotage où le développement durable est pris en compte pour nos différents publics : les partenaires, les bénévoles, les joueurs et les spectateurs. On met en place de nombreuses actions distinctes pour ces cibles. Avec un engagement fort auprès des institutionnels. Par exemple la signature de la « charte des 15 engagements » avec le ministère des Sports, et l’obtention du label « Développement durable, le sport s’engage » développé par le Comité national olympique et sportif français. »

TL : « Nous sommes des messagers des changements nécessaires, pour aborder l’avenir avec un peu plus de sérénité. Pour cela on utilise le Stade, les rencontres et les événements pour montrer nos bonnes pratiques ainsi que les projets sur lesquels on est engagé. Je compte sur l’implication au quotidien de tous ceux qui portent le maillot du club pour faire des émules et amener tout le monde vers cette transition nécessaire. »

Quels conseils donneriez-vous aux participants ?

TL : « Au Stade Français nous faisons les choses avec beaucoup de convictions, mais nous sommes un peu comme tout le monde : on prend le changement climatique dans la figure, on essaye de s’adapter… J’ai bien sûr envie qu’on nous fasse rêver, qu’on nous surprenne, mais on a surtout besoin d’aide et de nouveaux outils. Les enfants sont inquiets pour le futur et se posent des questions : en tant qu’adultes, on doit les entendre et apporter des solutions. »

GN : « De notre côté c’est aussi l’innovation qui est importante. On attend également des participants qu’ils prennent en compte l’expérience des spectateurs et des joueurs, les relations avec les partenaires et prestataires du monde sportif. En tout cas, tout regard extérieur est le bienvenu. »

Cette année, pas moins de 15 séminaires de présentation du concours Design Zéro Déchet 2022 ont été organisés à la demande des écoles, en présentiel ou à distance. Vous souhaitez vous rafraîchir la mémoire ou en savoir plus sur la thématique ? Nous mettons à votre disposition les contenus de la présentation 

Symbole téléchargement rouge

Les ressources du séminaire à votre disposition

Animé par le Syctom et Thema_Design, le séminaire de présentation permet à chacun de mieux connaître :

  • Le Syctom et le monde des déchets,
  • Les objectifs et l’historique du concours,
  • Les événements sportifs ciblés,
  • L’organisation et l’impact environnemental d’un événement sportif,
  • La réflexion et la démarche créative proposée,
  • Les divers champs de l’éco-conception d’événements sportifs…

Pour aller plus loin, vous pouvez consulter notre rubrique « Boîte à outils ». Vous y retrouverez en plus les vidéos de la soirée de lancement, de présentation du Syctom, de l’ADEME et de l’ESQCV. Vous pouvez également puiser de l’inspiration dans les interviews filmées des marraines de la 10e édition, Lénaïg Corson et Régine Charvet-Pello, et de nos partenaires, le Stade Français et la Fédération Française de Badminton.

Une première étape avant les séminaires de suivi

Après les séminaires d’introduction, des ateliers de suivi des projets sont proposés pour accompagner les étudiants et étudiantes dans leur réflexion. Ils se déroulent sous forme d’échange avec chacun des candidats et candidates, grâce aux conseils de designers professionnels qui complètent l’équipe d’animation.

Organisés à la demande des professeurs, ces ateliers ont déjà commencé dans certaines écoles ! Vous souhaitez en préparer un ? Vous avez besoin de plus d’infos ? Écrivez-nous à concoursdzd@syctom-paris.fr.

Lénaïg Corson et Régine Charvet-Pello sont les marraines de la 10e édition du concours Design Zéro Déchet. L’une est joueuse de rugby professionnelle, l’autre designer. Deux profils aussi différents que complémentaires : elles partagent le même désir de voir émerger des projets permettant d’accélérer la démarche « zéro déchet », notamment dans le sport. Interview croisée.

Photos des marraines de la 10e édition du concours Design Zéro Déchet 2022, Lénaïg Corson et Régine Charvet-Pello

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Régine Charvet-Pello : « Je suis avant tout une femme de projets mais je suis designer, spécialisée dans l’espace public. Je travaille en même temps pour l’initiation et la valorisation des « technologies du sensoriel appliquées à l’écologie », pour l’association Valesens et son centre de recherches « Sensory Design Center ».

Lénaïg Corson : « Je suis joueuse de rugby depuis maintenant 10 ans en équipe de France, et depuis 4 ans avec le Stade Français Paris. Je travaille à 25% pour ce club en tant que chargée de mission RSE, où j’essaye de faire bouger les lignes, pour penser davantage à l’environnement dans nos pratiques au quotidien au stade. »

Pourquoi avoir accepté d’être marraine du concours Design Zéro Déchet ?

LC : « Quand on m’a demandé d’être marraine, tout de suite les mots « zéro déchet » m’ont parlé. J’ai eu un électrochoc il y a un an, en visitant une usine de tri en Bretagne : à peu près 200 tonnes de déchets y arrivent chaque jour, pour 200 000 habitants… Ça a été un déclic : le meilleur des déchets, c’est celui qu’on ne produit pas. Donc aujourd’hui, j’agis pour limiter ces déchets. Je vais par exemple chercher ma viande bio auprès de l’agriculteur du coin, j’évite le plastique, je fais mes courses en vrac… Dans notre quotidien, je pense qu’on a tous des petits gestes à faire qui peuvent faire la différence. Il faut vraiment que tout le monde s’y mette, et j’utilise aussi mon image de sportive engagée pour essayer de développer ces bonnes pratiques autour de moi. »

RCP : « J’ai accepté car mon quotidien, en tant que designer, est de (re)concevoir des produits parfois à partir des chutes et déchets industriels. Mais aussi de soutenir des programmes mis en place avec l’association que j’anime sur la valorisation de l’écologie. Comme « La belle équipe », qui vise à récupérer les déchets pour fabriquer de nouveaux objets avec une approche design. À chaque fois que nous le pouvons, les designers accompagnent la qualité de la ressource, et non pas du déchet. Cela répond aux problématiques de transformation de notre société et des nouveaux modèles que nous devons appliquer. Nous devons donner l’exemple. »

Qu’est-ce que le design peut apporter à l’éco-conception d’un événement sportif ?

RCP : « Il y a forcément  un travail sur le quotidien des sportifs :  leur consommation, leurs vêtements, leurs outils de travail… Mais dans les événements, il y a surtout les supporters, ceux qui viennent apprécier et soutenir ces manifestations, notamment pour les prochains Jeux Olympiques. Et là, le design et l’écologie doivent accompagner les nouveaux usages : ne pas jeter, ou à défaut bien jeter, composter, ne pas avoir de verres en plastique… C’est-à-dire redonner, grâce au design, des nouveaux objets et usages permettant un meilleur traitement de l’environnement, dans un cadre où l’on est face à un énorme public. Donc le design doit aussi accompagner sur les notions de plaisir. Il ne faut pas que l’éco-conception soit juste malheureuse ! »

LC : « Quand on est sportif, on a besoin de boire toute la journée. On peut pointer du doigt le nombre de bouteilles en plastique utilisées. L’objectif est de sensibiliser tout le monde à notre surconsommation, et convaincre les joueuses et joueurs d’apporter leurs propres gourdes. C’est mon cheval de bataille au sein des Pink Rockets, l’équipe féminine du Stade Français. Il y a aussi la question de la mobilité. En ce sens, on essaye de repenser nos déplacements en voiture. Nous avons par exemple fait une enquête en ligne pour voir quelle joueuse habitait dans quel quartier, et organiser un covoiturage entre nous pour venir aux entraînements… »

Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui souhaitent participer au concours ?

RCP : « Le premier conseil, c’est surtout de laisser parler leur imagination ! L’éco-conception est une belle matière. Donc surtout ne pas se bloquer, donner à rêver et aussi la capacité à nous émouvoir. Victor Hugo l’a dit avant moi : « ce qui fait la force de l’homme, c’est ce qu’il imagine plutôt que ce qu’il pense ». Et bien je préférerais que nos participants et participantes imaginent le monde de demain en traitant le déchet comme une vraie ressource. »

LC : « Je pense aussi qu’on est d’une génération très sensibilisée au réchauffement climatique. Aujourd’hui on a envie d’agir, d’être acteur de ce changement. Essayez d’apporter des solutions qui parlent à tout le monde : les personnes réfractaires au changement de leurs habitudes, comme celles qui sont déjà convaincues et impulsent des choses. Nous sommes dans le même bateau, et il va falloir impulser toute cette force collective. »

Qu’aimeriez-vous découvrir dans les projets des participants ?

RCP : « Des choses qui nous interpellent, nous étonnent et proposent des nouvelles façons de vivre au quotidien. Que ce soit extrêmement positif dans la manière de présenter les objets qu’ils vont concevoir, et que cela mène à prendre soin des gens dans leur environnement. Parce qu’avant de parler de la nature, des océans, de la campagne… En fin de compte il faut penser à l’Homme à l’intérieur de cet environnement. »

LC : « On va organiser un Ekiden au Stade Français, c’est-à-dire un marathon-relais au mois de juin, et il y a peut-être des belles choses à impulser pour cet événement. Aujourd’hui on utilise beaucoup de bouteilles en plastique, on récompense les athlètes avec des médailles qui finissent dans des tiroirs, on distribue des tee-shirts qui ne sont portés qu’une fois… Il faudrait repenser à tout ça. On va aussi avoir la chance d’organiser en France la coupe du monde de rugby 2023, et aussi les jeux olympiques de Paris 2024. Ce sont deux événements majeurs qui vont se passer dans notre pays : c’est le moment d’être innovant, d’oser lancer des choses et peut-être que les idées du concours DZD seront retenues pour ce type d’événements sportifs… »

RCP : « Courage, plaisir et succès ! »

Le concours Design Zéro Déchet 2022 invite les étudiant.es et jeunes diplômé.es à proposer des solutions pour éco-concevoir des événements sportifs. Cette 10e édition anniversaire bénéficiera non seulement d’un double-partenariat avec le Stade Français Paris et la Fédération Française de Badminton, mais également de deux marraines complémentaires : la designer Régine Charvet-Pello et la joueuse professionnelle de rugby Lénaïg Corson.

Visuel de l'édition du concours Design Zéro Déchet 2022, "Une nouvelle ère de jeu"

Sport et déchets : quels impacts ?

Comme tout événement « classique », les manifestations sportives exercent une pression sur l’environnement : concentration de personnes et de matériel, utilisation d’équipements et d’infrastructures, production de déchets… Selon l’ADEME, un rassemblement sportif de 5 000 personnes génère jusqu’à 2,5 tonnes de déchets. En cause notamment, le caractère éphémère de ces rendez-vous, qui justifie bien souvent (et à tort !) l’emploi de produits jetables. Mais comment faire pour réduire leur usage ? Quelles solutions trouver pour organiser des événements qui limitent leur impact sur les ressources naturelles ?

De nombreuses questions que les participants du concours Design Zéro Déchet devront se poser cette année. D’autant plus que la nouvelle thématique fait écho avec l’actualité sportive riche de ces deux prochaines années : la coupe du monde de rugby en 2023, et les jeux olympiques et paralympiques 2024. Une belle occasion pour donner des idées d’actions à adopter pour les prochaines manifestations !

Photo de coureurs lors du semi-marathon Marseille-Cassis 2021 © Adobe Stock / Mike Fouque
© Adobe Stock / Mike Fouque

Inscrire les événements sportifs dans une logique d’économie circulaire

Le concours DZD 2022 « Nouvelle ère de jeu » concerne aussi bien les événements sportifs professionnels qu’amateurs, de grande ou petite ampleur. Il propose aux participants de simplifier et faciliter la mise en œuvre d’événements sportifs durables dans les étapes-clés de la prévention des déchets suivantes :

  • l’approvisionnement et les achats,
  • la communication et l’accompagnement,
  • la sensibilisation à une consommation durable et la promotion des comportements vertueux.

Les projets devront s’inscrire dans un scénario d’usage impliquant les acteurs ciblés et s’intégrant dans l’écosystème de l’événement. En revanche, ils ne devront pas :

  • Concevoir des équipements dédiés à la pratique du sport (ballon, raquette…),
  • Réutiliser du matériel usagé (anciennes balles…) pour créer des objets sans lien avec la thématique,
  • Concevoir un produit ou des équipements durables sans les intégrer dans un scénario global d’usage avant, pendant et après l’événement (livraison, stockage, nettoyage…),
  • Développer des solutions irréalistes du point de vue technique, économique ainsi que des moyens à mobiliser (humains, financiers…).
Denis Penouel, Directeur Général du Syctom, lors de la soirée de lancement du concours DZD 2022 © Wild Bee / Gary Nicolino
Denis Penouel, Directeur Général du Syctom, lors de la soirée de lancement du concours DZD 2022 © Wild Bee / Gary Nicolino

« Ce qu’on demande simplement, c’est de ne pas aller jusqu’à travailler sur les équipements liés à la pratique du sport comme les raquettes, les ballons… », explique Denis Penouel, Directeur Général du Syctom. L’objectif : éviter en amont de la manifestation tous les déchets qui peuvent l’être, faciliter la valorisation en aval de ceux qui ne peuvent être esquivés, et sensibiliser le plus grand nombre à la question des déchets.

Avec l’espoir de faire naître plusieurs projets lauréats à l’issue du concours, qui prendront leur place dans notre quotidien ! « L’ADN du dispositif Design Zéro Déchet est assez simple, rappelle Marie-Pierre Martinet, Directrice générale adjointe « Mobilisation, publics et territoires » du Syctom. Il y a deux mots-clés : accompagner et concrétiser. C’est encore mieux si toutes ces belles idées s’incarnent dans la vraie vie et dans la réalité. »

Infos pratiques

>> Professeur ou école ?

Vous pouvez nous contacter à concoursdzd@syctom-paris.fr pour organiser un séminaire d’accompagnement.

>> Étudiant.e ou jeune diplômé.e ?

Si vous êtes prêt.e à vous lancer, vous pouvez consulter les modalités d’inscription ou notre boîte à outils avec toutes les ressources nécessaires pour vous aider. Bon courage !

2012 : le concours Design Zéro Déchet. L’objectif ? Faire appel aux étudiants en design pour imaginer des produits et services permettant de réduire la production de déchets. Un challenge qui s’inscrit dans la démarche de sensibilisation à la réduction des déchets du Syctom. Retour sur le tout premier prix, attribué à Thibaut Guittet de l’ENSCI – Les Ateliers pour son projet « Sac + », dans ce 6e portrait !

Photo de Thibaut Guittet, illustrateur et premier lauréat du concours Design Zéro Déchet en 2012

Un projet de diplôme 100% adapté au concours

Le projet de diplôme de Thibaut Guittet aurait tout à fait pu s’inscrire dans le cadre de la 9e édition du concours Design Zéro Déchet, « Du pack au vrac : comment développer et enchanter la consommation en vrac ». Le concept ? Une gamme de contenants réutilisables pour faire ses courses sans aucun emballage. « Réduire les déchets et supprimer les sacs plastiques était mon point de départ, explique Thibaut. Sac + n’a pas eu de suite concrète, mais l’actualité autour du vrac montre que c’était un sujet pertinent dès 2011 ! ». Parmi les points forts de ce projet, qui ont fait pencher le choix du jury : la praticité de l’objet, et le choix des matières, qu’elles soient naturelles, recyclées ou recyclables.

La première édition thématique du concours ne fut lancée qu’en 2016. Une évolution logique, le temps que l’éco-conception commence à se démocratiser auprès des écoles et des futurs professionnels. « Ce concours était le premier du genre à rassembler le design et les considérations autour des déchets. Mon projet de diplôme et DZD étaient faits l’un pour l’autre !, s’amuse Thibaut. Avec la succession des différentes éditions, faire des focus sur des thèmes précis semble pertinent pour se renouveler sans se répéter. »

GIF animé présentant le projet Sac + et les différents éléments modulables qui le composent

Respecter ses convictions profondes

De sa participation au concours, Thibaut retient notamment la rencontre et les discussions avec les autres designers lors de la remise des prix. « Gagner le premier prix avec mon projet de diplôme, sur lequel j’ai passé beaucoup de temps, a été une vraie récompense », se souvient-il. Sac + m’a permis de m’approprier ce qu’était l’éco-conception, et de l’adapter pour en faire ma démarche personnelle ».

Et s’il devait donner un conseil aux prochains participants ? « Ne pas chercher à plaire, mais plutôt rechercher la pertinence et la cohérence dans un projet de design au service des personnes ». Aujourd’hui, il est dessinateur-illustrateur après une expérience de 7 ans dans l’artisanat de luxe. « J’ai épuré ma pratique du design jusqu’à n’en garder que le dessin, résume Thibaut. Mais le fil conducteur reste le même, et est cohérent par rapport à ma vision de l’éco-conception : recyclage, circuits courts, moyens raisonnables et production raisonnée ! ».

Le Syctom,
l’agence métropolitaine des déchets ménagers

Premier opérateur public européen dans son domaine, le Syctom traite et valorise les déchets produits par les 6 millions d’habitants de 82 villes (Paris et proche banlieue), soit 10 % de la population française. Chaque année, 2,3 millions de tonnes de déchets sont pris en charge dans ses installations. En partenariat avec les acteurs du territoire, il innove au quotidien pour une gestion durable des déchets ménagers. En amont, le Syctom multiplie les actions de prévention et accompagne ses collectivités adhérentes afin de réduire les déchets produits sur leur territoire et de sensibiliser les usagers au tri.