Du pack au vrac

Le concours Design Zéro Déchet 2021 propose aux étudiant.es et jeunes diplômé.es de concevoir des solutions pour développer et enchanter la consommation en vrac. Pour cette 9e édition, le Syctom est ravi d’accueillir l’association Réseau Vrac et le Groupement  Les Mousquetaires comme partenaires, ainsi que le designer Mathieu Lehanneur qui en est le parrain !

Visuel du concours Design Zéro Déchet 2021 consacré à l'achat et la vente en vrac

Selon le CNIID, les déchets d’emballages représentent près de 30 % en poids et 50 % en volume des ordures ménagères. Un gisement important, auquel le vrac apporte une réponse. Il est en effet défini comme étant la vente de produits présentés sans emballage, en quantité choisie par le consommateur, dans des contenants réemployables ou réutilisables. La suppression des emballages aurait donc un impact positif sur l’environnement, avec la réduction des déchets à traiter et moins de ressources naturelles utilisées pour les fabriquer.

Un secteur en forte croissance

Avant les années 60, la distribution en vrac était l’unique mode de vente des produits de consommation en France. Puis, avec l’essor des grandes surfaces, l’industrialisation du secteur agro-alimentaire et les évolutions des modes de vie, le vrac a peu à peu disparu au profit des produits emballés. Aujourd’hui, pour des raisons aussi écologiques qu’économiques, il est remis en avant. « C’est un secteur qui connaît plus de 50 % de croissance par an », souligne Célia Rennesson, Directrice de Réseau Vrac, partenaire du concours DZD 2021. Alors comment démocratiser encore plus cette pratique ?

D’autant plus que le mode de consommation en vrac est possible pour de nombreux secteurs ! Aussi, dans le cadre du concours DZD, les candidat.es sont invité.es à explorer le champ du vrac suivant :

  • La vente sans préemballage, en libre-service ou service assisté,
  • Hors commerces traditionnels à la coupe : charcuterie, traiteur, boulangerie, poissonnerie, primeur…
  • 4 flux au choix : alimentaire, quincaillerie, hygiène et entretien, graines et semences.

« Dans la grande consommation, le vrac liquide, alimentaire ou non, fait l’objet de nombreuses attentes », appuie Célia Rennesson. « Tout comme les produits alimentaires frais, qui dépendent en plus d’une législation particulière, des normes d’hygiène spécifiques, etc. ».

Photo d'une jeune femme qui remplit un bocal en verre de haricots blancs au sein d'une épicerie spécialisée dans le vrac.
En plus de limiter la production d'emballages, l'achat/vente en vrac aurait aussi un impact positif sur la réduction du gaspillage alimentaire.

Le design pour développer et enchanter le vrac

Les jeunes designers sont donc invité.es à proposer des solutions pour développer la vente et enchanter l’achat de vrac. « Il y a un enjeu de désirabilité derrière cette thématique », analyse Mathieu Lehanneur, designer et parrain de cette 9e édition. « On connaît tous l’intérêt du vrac pour réduire les déchets, mais si derrière on ne raconte pas une histoire qui donne envie aux consommateurs d’y adhérer, ça ne prendra pas. Pour moi, il faut arriver à faire en sorte que le vrac devienne aussi sexy et désirable que la haute couture ! ». « Il faut que l’expérience soit ludique, pratique, esthétique, en magasin comme à la maison », remarque Célia Rennesson.

Le design a donc tout son rôle à jouer pour répondre à la problématique du concours. Analyser les usages, interroger les valeurs, repenser l’expérience client… Le champ de réflexion est large pour les participant.es, et couvre toute la filière de l’amont à l’aval :

  • Améliorer le zéro déchet en amont de la chaîne d’approvisionnement,
  • Passer d’une logique d’emballage à une logique de contenants,
  • Sécuriser et simplifier la vente en vrac.

Faire émerger des idées réalistes et reproductibles

Les solutions pourront donc s’appliquer non seulement entre le magasin et le client, mais également entre le fournisseur et l’établissement de vente. « Cette thématique mobilise tous les acteurs, insiste Marie-Pierre Martinet, Directrice Générale Adjointe du Syctom. Car si les consommateurs ont un rôle à jouer, les producteurs le partagent tout autant ! ».

« Ce que nous attendons de celles et ceux qui plancheront sur ce sujet, c’est que les solutions proposées, en plus d’être originales, soient reproductibles pour avoir un véritable effet sur le gisement de déchet », insiste Martial Lorenzo, Directeur Général des Services du Syctom.

Pour y parvenir, les candidat.es peuvent bénéficier d’un accompagnement via des séminaires de présentation et de suivi, des outils, mais aussi de l’appui des partenaires du concours : Réseau Vrac et le Groupement Les Mousquetaires.

Photo d'un workshop pour étudiants organisé durant l'exposition Design Zéchet 2019
Les candidat.es pourront participer seul ou en groupe de 3 personnes maximum.

Infos pratiques

>> Professeur ou école ?

Vous pouvez nous contacter à concoursdzd@syctom-paris.fr pour organiser un séminaire d’accompagnement.

>> Étudiant.e ou jeune diplômé.e ?

Si vous êtes prêt.e à vous lancer, vous pouvez consulter les modalités d’inscription sur cette page. Bon courage !

Le Syctom,
l’agence métropolitaine des déchets ménagers

Premier opérateur public européen dans son domaine, le Syctom traite et valorise les déchets produits par les 6 millions d’habitants de 82 villes (Paris et proche banlieue), soit 10 % de la population française. Chaque année, 2,3 millions de tonnes de déchets sont pris en charge dans ses installations. En partenariat avec les acteurs du territoire, il innove au quotidien pour une gestion durable des déchets ménagers. En amont, le Syctom multiplie les actions de prévention et accompagne ses collectivités adhérentes afin de réduire les déchets produits sur leur territoire et de sensibiliser les usagers au tri.