Pour la 2e fois, le jury du concours Design Zéro Déchet s’est déroulé à distance. Le mardi 13 avril dernier, 10 experts ont étudié les dossiers finalistes pour décerner les trois premiers prix. Mais comment se déroule ce temps fort ? Et sur quels critères sont évalués les projets ?
Une sélection d’experts du design et du vrac
Le jury, présidé par le designer et parrain Mathieu Lehanneur, était composé cette année de professionnels et partenaires en lien avec la thématique :
- Célia Rennesson, co-fondatrice du partenaire Réseau Vrac,
- Guénaëlle Lacroix, responsable du pôle environnement du partenaire Les Mousquetaires,
- Didier Onraita, co-fondateur de day by day,
- Philippe Picaud, designer,
- Gérard Bellet, fondateur de Jean Bouteille,
- Dominique Sciamma, président de l’APCI,
- Violette Ducruet, ingénieur de recherches à l’AgroParisTech,
- Charles Saade, designer et premier prix du concours DZD 2017,
- Yves Puget, directeur de la rédaction du magazine LSA.
Leur mission ? Évaluer 20 projets finalistes pour récompenser les meilleures propositions de l’édition « Du pack au vrac ».
Avant de procéder à l’examen des dossiers, le périmètre du concours a été rappelé au jury. « Nous avions fait très attention à ne pas nous consacrer que sur l’alimentaire, explique Marie-Pierre Martinet, directrice générale adjointe « Mobilisation, publics et territoires » du Syctom. Cette ouverture des champs devait permettre aux étudiants d’explorer le sujet de manière plus spontanée, avec davantage de variété dans les propositions reçues ».
Les projets finalistes ont quant à eux été sélectionnés au préalable par un comité technique composé de membres du Syctom, de Thema_Design et de designers. De mi-février à mi-avril, les 172 projets réceptionnés ont été analysés pour évaluer leur qualité et leur pertinence. « Je me suis rendu compte à quel point le concours était difficile, reconnaît Mathieu Lehanneur, le parrain du 9e concours Design Zéro Déchet. Avec ce sujet, il faut arriver à amener de l’innovation avec un minimum de matière. »
Planches de présentation, notes d’intention et vidéos : les dossiers ont été finement examinés par les membres du jury avant la délibération finale. Chacun de leur côté, ils ont noté les projets selon une grille de critères prédéfinis (innovation, bénéfices environnementaux, faisabilité technique…). L’objectif ? Donner un panorama ouvert et représentatif de toutes les propositions reçues, en récompensant avant tout l’innovation.
… et aux échanges constructifs !
Une fois tous les projets étudiés, les jurés ont partagé ensemble leur ressenti sur les propositions finalistes. « Globalement, j’ai été agréablement surprise par la qualité des dossiers », témoigne Célia Rennesson. « Certains projets sont très intéressants, mais nécessitent forcément un accompagnement des vendeurs pour développer tout leur potentiel », retient Guénaëlle Lacroix. « Dans leurs projets, les étudiants ont dressé des changements sociétaux, souligne Dominique Sciamma. Il ne s’agit plus d’être optimistes, mais déterminés, car nous n’avons pas le choix de changer. En tout cas, les participants du concours le sont ! ».
Le prix du Syctom a quant à lui été choisi le 29 mars dernier. Il reste désormais un dernier prix d’estime à définir : le prix « coup de cœur des étudiants », décerné par les finalistes eux-mêmes suite à un vote secret. Prochaine étape : la cérémonie de remise des prix et l’exposition virtuelle en juin prochain !