Partenariat Les Mousquetaires : le design pour faciliter les changements de consommation

Partenaire du concours DZD 2021 aux côtés de Réseau Vrac, avec près de 4 000 magasins en Europe, Les Mousquetaires sont un acteur majeur de la grande distribution. La vente en vrac est aujourd’hui disponible dans 1 350 Intermarchés et Bricomarchés, et le groupe compte bien la développer ! Interview de Guénaëlle Lacroix, responsable du Pôle Environnement des Mousquetaires.

Photo du rayon de vente en vrac de l'Intermarché de La Douvaine

Pourquoi avoir accepté d’être partenaire du concours Design Zéro Déchet ?

Depuis l’origine, Les Mousquetaires œuvrent à transformer les modes de production et de distribution afin de bâtir un modèle économique durable en cohérence avec leur vision et leur valeur. Impliqués à tous les stades du cycle de vie des produits, nous multiplions les initiatives pour accélérer l’émergence de l’économie circulaire. Pour enclencher cette circularité nous devons agir sur l’offre, mais aussi sur la demande en adaptant le comportement des consommateurs et bien évidemment en optimisant la gestion des déchets. Dans ce défi, il apparaît évident que le design est un facilitateur pour enclencher ces changements. C’est pourquoi nous participons cette année au concours Design Zéro Déchet.

Quel regard portez-vous sur ce concours organisé par le Syctom ?

L’engagement du Syctom depuis de nombreuses années à travers le design pour faire changer les comportements vers moins de gaspillage nous est apparu comme une évidence. Nous nous devions de participer à ce concours et la thématique de cette année faisait écho avec les combats que nous menons depuis plusieurs années.

Avant de faire son retour depuis une décennie, le vrac avait quelque peu disparu avec le développement des grandes surfaces dans les années 60. Comment Les Mousquetaires intègrent ce mode de consommation dans leurs enseignes ?

La vente en vrac connaît un succès fulgurant depuis quelques années maintenant. Autrefois réservé aux enseignes spécialisées ou bio, les rayons vrac sont de plus en plus présents en grandes et moyennes surfaces. Les français sont de plus en plus attentifs à ce qu’ils consomment et le vrac répond à plusieurs de leurs attentes : l’anti-gaspi et la réduction des emballages notamment.

Le vrac fait partie d’une de nos solutions pour « Mieux Manger » et pour « Mieux Vivre ». C’est un nouveau marché à fort potentiel, comme il y en a rarement dans la vie d’un distributeur. La présence du vrac est incontournable pour démocratiser ce mode de consommation et donner l’accès au plus grand nombre, comme pour les produits bio il y a plusieurs années. Et nous sommes aussi attendus par les marques nationales qui cherchent aussi à développer leur offre en vrac.

Photo d'un rayon d'alimentation bio et vrac dans l'Intermarché de La Douvaine

Quels sont les dispositifs mis en place ?

La vente en vrac existe historiquement au rayon fruits & légumes, pour les œufs et au rayon boulangerie/pâtisserie. Chez Intermarché, nous avons une offre vrac très variée. Notre priorité à ce jour est le vrac épicerie bio dont les produits achetés sont notamment les fruits secs et oléagineux, les légumineuses, les céréales petit déjeuner et à cuire, et les féculents. À date, nous proposons jusqu’à 170 références.

Chez Bricomarché, le vrac est présent sur quelques marchés comme celui de la quincaillerie mais il demande à être développé par l’offre de nouveaux produits, services ou modes de commercialisation. Il y a fort à penser que nos jeunes designers ne manqueront pas d’idées pour nous aider dans cette démarche !

Qu’attendez-vous des projets finalistes ?

Nous attendons des finalistes qu’ils nous apportent cette petite étincelle de génie qui va permettre de faire rentrer la consommation du vrac dans tous les foyers. Que par le design le fonctionnement de tous les acteurs de chaine soit facilité afin que le vrac devienne une forme de commerce aussi classique que celui des produits pré-emballés.

Le Syctom,
l’agence métropolitaine des déchets ménagers

Premier opérateur public européen dans son domaine, le Syctom traite et valorise les déchets produits par les 6 millions d’habitants de 82 villes (Paris et proche banlieue), soit 10 % de la population française. Chaque année, 2,3 millions de tonnes de déchets sont pris en charge dans ses installations. En partenariat avec les acteurs du territoire, il innove au quotidien pour une gestion durable des déchets ménagers. En amont, le Syctom multiplie les actions de prévention et accompagne ses collectivités adhérentes afin de réduire les déchets produits sur leur territoire et de sensibiliser les usagers au tri.